Les Faucons de Raverra tome 3 : L’Empire libéré

Et voilà, la fin d’une trilogie est toujours un moment particulier pour son lecteur. Quelque chose de l’ordre de « Youpi j’ai enfin eu le mot de la fin » et « quoi ? y a pas de suite ? » avec une voix plaintive et pleine de trémolos. Je dois dire que si ce dernier volume n’est pas mon préféré de la saga (le second le surpassant dans mon coeur) c’est une fin assez honorable. Cliquez sur les liens pour voir la chronique du premier tome et du second tome.

Résumé éditeur

Alors que la neige tient à distance les armées conquérantes du seigneur Ruven, Amalia Cornaro et la sorcière du feu Zaira tentent de changer le sort des mages de l’Empire raverrain, s’attirant l’inimité des puissants prêts à tout pour garder le contrôle de la magie. Mais durant la plus grande mascarade de la cité Sérénissime, Ruven frappe au coeur même de l’Empire – une attaque dévastatrice visant ce qu’Amalia a de plus cher. Pour avoir une chance de le vaincre, Amalia et Zaira devront affronter leurs pires cauchemars, révéler leurs plus noirs secrets et libérer le feu le plus destructeur de la sorcière…

Mon avis

Voilà, c’est la fin. Dois-je pleurer ? Sourire ? C’est toujours avec un petit pincement au cœur que je referme une saga. Que dire de ce dernier volume sans trop en révéler mais vous donner tout de même envie de vous jeter sur la trilogie ?

Parlons d’abord des personnages. Tout le long de cette trilogie, nous suivons donc les aventures d’Amalia Cornaro, héritière des Cornaro et donc descendante d’une longue lignée de doges, hommes et femmes politiques puissants et notamment de sa mère, la plus proche conseillère du souverain actuel. Amalia commence avec le caractère d’une enfant gâtée, choyée, une femme de la noblesse peu habituée aux soubresauts du monde et à la politique. Au contact de Zaira, cette petite sorcière un peu dégrossie bourrée de défauts mais aussi de sensibilité, la jeune héritière apprend petit à petit à s’ouvrir au monde et à ceux qui le composent. Désormais liées par un « jet », qui relie un Faucon (détenteur de magie) à son Fauconnier (celui qui la régule), les deux jeunes femmes qui de prime abord ne se portent pas dans leur coeur vont finir par s’entendre, changeant l’une et l’autre au fur et à mesure des intrigues. Je trouve que les deux personnages atteignent réellement leur apothéose dans ce dernier volume, toutes en nuances. Bien sûr cela les rend un peu trop « parfaites » mais ça en fait également des héroïnes incroyables qu’on a envie de suivre dans d’autres aventures !

On retrouve également Marcello, le doux capitaine des fauconniers et l’amoureux d’Amalia dans une fâcheuse posture. Obligé de changer et de perdre des morceaux de son âme au contact du mal, celui-ci m’est apparu aussi comme un peu plus charismatique et moins dans l’ombre d’Amalia. Il en va également de même pour Kathe qui pourrait être le Damon Salvatore de l’histoire, plein de paradoxe mais indéniablement irrésistible. En bref cette trilogie présente une évolution riche et émouvante avec des personnages au charisme de dingue ! Les relations entre les personnages sont très bien retranscrites aussi bien amicales, amoureuses que parentales, celle qu’Amalia entretient avec sa mère étant pour moi une des plus réussite.

Mais ce n’est pas tout ! Si vous traînez sur le blog depuis un moment vous devez savoir qu’en fantasy ce que je préfère, ce sont les intrigues politiques… alors que je déteste la politique. On est toutes et tous plein de contradictions non ? Et ce dernier volume concrétise très bien toutes ces petites manigances que l’on voyait dans les tomes 1 et 2. Ainsi la loi que veut faire passer Amalia apparaît comme une loi controversée avec ses bons et mauvais côtés, mais aussi pleine d’humanité. Va t-elle changer l’histoire à jamais ou se ridiculiser devant ses pairs ? Assaillie de toutes parts par ceux là qui ne veulent pas la voir passer, déjouant pièges et guets-apens, Amalia apparaît enfin comme la digne héritière de sa mère. Il y a bien entendu un côté un peu plus « guerrier » dans ce volume, mais j’ai aussi apprécié que l’on voit des phases de votes, de débats et de promulgation de lois.

Enfin, et parce que ça devient de plus en plus fréquent en fantasy mais que ça fait tout de même plaisir de le voir, on retrouve dans cette trilogie des lesbiennes, des gays, des personnes qui ne se définissent pas par leur genre avec un petit « iel » qui, s’il n’a pas beaucoup d’importance dans l’histoire même, contribue à faire de ce roman un excellent opus riche et humain. Seul bémol pour moi, le grand méchant un peu trop manichéen. Mais les autres personnages sont tellement nuancés, à commencer par l’héroïne, que ça passe comme une lettre à la poste.

En résumé

Les Faucons de Raverra est une trilogie de haute voltige mêlant intrigues politiques, personnages charismatiques, trahisons, amours et sortilèges le tout servi par une plume addictive et fluide. Amenant son héroïne aux frontières du bien et du mal, Mélissa Caruso entraîne son lecteur dans un récit tout feu tout flamme où il est autant question d’espérance, de rédemption que de vengeance.

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