Rainbow Apocalypse

Est-ce qu’on en parle de cette couverture ? de ce résumé que vous allez découvrir juste après ? Il ne m’en fallait pas plus pour être hypée ^^ Bon et puis c’est la collection #epik du Rouergue Jeunesse dont j’ai adoré…TOUS les romans.

Résumé éditeur

Personne ne s’y attendait…Les fées sont arrivées et ont offert à l’humanité une apocalypse couleur arc-en-ciel. Eau courante, électricité, infrastructures modernes, tout a disparu. Sans parler des Chimères. Ces femmes, ces hommes et ces animaux qui ont été transformés par les fées en créatures improbables. Dinosaures, minotaures, kangourous verts ou petits lapins roses, un véritable feu d’artifice.

Sarah, Maylis la licorne et Léa la dragonne ont survécu. Ensemble, avec leur bibliothèque itinérante, elles mènent une existence calme au milieu du chaos. Jusqu’au jour où les fées confient une mission à Sarah : un assassinat…

Mon avis

J’ai dévoré ce roman. Commencé à une pause déj, terminé dans la soirée, il n’aurait pas fait long feu. Il faut dire que le road trip façon apocalypse au milieu des fées et des chimères, ça avait de quoi donner le ton et l’envie d’en lire toujours plus. Ça et le personnage de Sarah, nonchalante, cynique et badass à souhait (avec une (mal)chance incroyable) accompagnée de Maylis la licorne à la langue trop pendue et au flair indomptable ou encore la dragonne Léa, aussi douce que sensible au feu dévastateur. On peut dire qu’elles forment un trio pour le moins amusant et terriblement attachant entre joutes verbales et solidarité féminine au milieu du chaos. Peut-être qu’elles auraient vraiment pu être bibliothécaires itinérantes toute leur vie, ou bien diplomates à force d’intervenir entre les différents villages pour éviter des guerres fratricides. Sans la curiosité de Sarah qui la pousse à ouvrir la porte d’une station service.

Une station service. Vous avez lu comme moi ? Qu’est ce qu’elle fait là, la station service, alors que les fées ont anéanti toute société moderne au profit d’insectes gigantesques et de maisons en bois ? Et d’ailleurs que leur veut cette fée qui les attaque à coups de magie verte et qu’elles sont obligées de battre à coup de problèmes mathématiques ? (vous avez bien lu, j’ai toujours dit que l’algèbre était à mourir d’ennui, c’est chose vérifiée). Quoique, elle n’aurait sans doute pas dû faire ça. La voilà obligée de composer avec des fées pour assassiner un homme capable de magie et peut-être, même, capable de restaurer la modernité à ce monde détraqué tout en composant avec les bandes de joyeux lurons, parfois débiles, parfois juste violents, qui ont résisté aux fourmis géantes et autres joyeusetés qui en a tué plus d’un.

Pour ne pas vous mentir il y a bien quelque chose qui m’a agacée… ce sont les « ou bien ? » qui ponctuent parfois certaines questions x) Pour le reste c’était aussi étrange, loufoque, et drôle que ça en a l’air, un petit air de Félicratie de Hélène Lenoir pour celleux l’ayant lu, sauf qu’on ne tue pas des aliens à coup de poils de chat mais on blesse des fées à coups de mathématiques. Chacun ses ennemis et ses méthodes ! Pour autant, comme dans tout bon roman post apocalypthique, l’auteur pense aussi à construire des micro-sociétés fonctionnant bien plus comme des gangs que comme dans des sociétés civilisées, sévissant, asservissant, tuant et torturant tout sur leur passage, avec un petit peu de ségrégation (l’humain ne se refait pas, faut croire). Ce qui diverge c’est que notre héroïne, Sarah, n’est pas du tout rose dans cette histoire, elle y même plongée jusqu’au cou, et a participé activement à pas mal d’exactions dont elle tait les conséquences à ces amies mais qui ravissent au plus haut point les fées l’ayant engagée.

Il y a des choses qu’on voit venir (pourquoi tout le monde s’amuse à mentir alors qu’on SAIT avec tous les livres et tous les films qu’on a vu, que ça se retourne toujours contre soi), et d’autres qui surprennent (oh my god, la RATP j’avoue j’ai rigolé, avant d’ouvrir la bouche comme une carpe parce que j’étais choquée) ; en d’autres termes : c’est riche en rebondissements ! Et puis l’auteur y instille quelques éléments plus classiques comme les interdits des fées, choses que vous avez sans doute déjà dû lire dans d’autres romans comme l’interdiction de mentir (que tout le monde contourne d’habitude joyeusement grâce au mensonge par omission) qui se rapproche ici de l’interdiction de tuer (mais commanditer des assassinats par contre c’est ok).

Pour en rien vous cacher, mais en vrai j’aurais dû le voir venir, certaines parties étaient carrément trash d’hémoglobine et on verse un petit peu dans ce côté très dark que j’avais adoré dans Sortie 32B au Rouergue. Associé aux fées et aux lapins roses comment vous dire que c’est presque jouissif ! Autre réjouissance d’ailleurs : l’absence de stéréotype hétéronormé. Sarah ne s’intéresse à personne ni fille, ni garçon, d’ailleurs la seule qui remarque le physique de playboy d’un certain chef, c’est la licorne. Aucun personnage secondaire masculin ne fait son apparition, les fées semblent être essentiellement féminines, tandis que nos trois comparses s’identifient aussi à ce genre ; d’autres femmes, alliées ou ennemies font aussi leur apparition. Les hommes ne sont pas absents mais ça fait du bien de ne pas les voir au premier plan ni même au second, et encore moins en sauveteur ou moralisateur. Et c’est écrit par UN auteur, comme quoi c’est possible.

En résumé

Rainbow apocalypse est une petite bombe arc-en-ciel. Je sais j’ai paraphrasé le titre mais soyons sérieux.ses. deux minutes, comment pourrait-il en être autrement avec une héroïne bibliothécaire au passé trouble absolument badass, une licorne cynique et revêche, une dragonne douce et sensible, toutes les trois embarquées dans une affaire d’assassinat commandité par des fées qui ont le sens moral d’une huître et les facultés intellectuelles sérieusement perturbées, LE TOUT au milieu de bandes rivales se tirant dessus, de gangs foncièrement agaçants et d’apparitions aussi invraisemblables que des cabines de chiotte en pleine forêt ? mmmh ? Comment vouliez-vous que je ne kiffe pas ? Que je ne prenne pas un pied d’enfer à lire un roman de SF post-apo mâtiné d’éléments merveilleux particulièrement pervertis avec un bon taux d’hémoglobine et de trash ? Ai-je oublié de préciser qu’on s’éloignant aussi des stéréotypes de genres et que nos trois bibliothécaires n’ont besoin à aucun moment de présence masculine ? C’est génial. Et addictif. Tout simplement.

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