Terre de Brume tome 1 de Cindy Van Wilder #plib2019

Dans le cadre de ma participation au jury du PLIB, je me dois de lire les 5 romans finalistes : Terre de Brume de Cindy Van Wilder, Rouille de Floriane Soulas, Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy, La fille qui tressait des nuages de Céline Chevet et Le Dieu Oiseau de Aurélie Wellenstein. Rouille ayant déjà été chroniqué dans un numéro de Bloggers (une très bonne lecture <3) j’ai donc enchaîné avec Terre de Brume. Ce n’est pas le premier roman que je lis de cette autrice, puisque j’avais déjà entamé la saga Les Outrepasseurs à la bibliothèque. Malheureusement, même si certains points sont très intéressants, je n’ai pas vraiment réussi à rentrer dans l’univers ou à m’attacher aux personnages.

Mon résumé

La Brume a envahi le monde. Peu de personnes savent son origine, et ils ne sont qu’une poignée à craindre qu’un cataclysme se produise de nouveaux. Plus rien ne vit, et les quelques êtres humains qui subsistent se sont réfugiés dans des sanctuaires, sortes d’îles où chacun y va se sa spécialité : eau, feu, une terre à cultiver, des créatures enfouies.

Au milieu de tout cela, deux jeunes femmes, Héra, prêtresse de l’eau, et Intissar, soeur de feu, devront joindre leur force si elles veulent survivre à ce qui sur le point de se produire. Bientôt une vague de Brume déferlera sur le Sanctuaire du Lac Taho et pourrait bien tout emporter sur son passage.

Entre courage, adversité et détermination, les deux adolescentes sont prêtes à tout pour protéger les rares êtres vivants encore de ce monde…

Mon avis

Terre de Brume a énormément de qualités et si elles n’auront pas été suffisantes pour me convaincre, elles le seront peut-être pour vous. On se retrouve dans un univers de fantasy qui aurait subi un cataclysme ayant libéré la Brume, une substance créée par l’utilisation de la magie de l’eau dont sont adeptes les Prêtres de l’Eau. Libérée dans le monde, elle a tout ravagé sur son passage, des milliers de personnes ont péri, avalées par ce monstre fantomatique. L’histoire prend place dix-sept ans après le cataclysme et les habitants restant tentent tant bien que mal de survivre. Plus de vent, quasiment plus d’animaux, ne restent que quelques pitons rocheux accueillant des sanctuaires, séparés par des pans de brume. Tout cet univers est particulièrement saisissant et on imagine sans peine cet espace brumeux dépourvu de vie à la manière d’une mère d’huile.

Nous suivons alors le destin de deux jeunes adolescentes. Héra, qui n’a pas connu ses parents et qui fut recueilli par un Passeur, Pylos, a été élevée par les Prêtres de l’Eau au Sanctuaire du Lac Taho. Vivant dans une richesse relative, la jeune fille a grandi dans l’idée de devenir une guerrière et de protéger son peuple. De son côté Intissar est une soeur de feu et possède l’étrange don de pouvoir communiquer avec les morts. Alors qu’elle voit une vague de brume se diriger à l’ouest de son sanctuaire, en direction du Lac Taho, elle n’a qu’une idée en tête, avertir le sanctuaire des prêtres de l’eau : ce n’est pas une simple vague de Brume, elle est vivante.

C’est ainsi que les deux jeunes femmes se rencontrent et que leur aventure commence, emprunte de facilités et de situations convenues qui ont eu tôt fait de m’agacer. Les ennemis se retrouvent terrassés avec un petit peu de magie, des conversations sont entendues par hasard, et les quelques morts qui ponctuent leur voyage ne sont pour moi pas assez exploités. Tout cela reste assez lisse, et je n’ai pas réussi à rentrer plus loin de cette histoire restant en surface des choses et regardant les deux demoiselles se débattre dans leurs fils blancs. Pourtant, certains passages, notamment au regard de l’amitié qui lie les deux protagonistes auraient pu être vraiment touchants.

« Merci d’avoir pris ce risque. Merci d’avoir été là. Merci de rester à mes côtés. Un sourire illumine son visage »

Finalement ce qui m’a le plus intéressée reste l’univers et son antagoniste, Dédale, dont on ne sait presque rien. Les lieux, inspirés d’une possible mythologie grecque (l’apparence du sanctuaire sur la couverture et le prénom de Héra n’y sont pas pour rien dans cette hypothèse), sont assez bien représentés, laissant beaucoup d’éléments à l’imagination du lecteur tout en en donnant assez pour que cela ne lui soit pas pénible.

J’y ai également vu, tout comme Ombre Bones, un parallèle intéressant avec l’écologie puisque la Brume pourrait s’apparenter à un phénomène toxique qui se serait d’un coup libéré. Habituellement stockée dans des réseaux souterrains, celle-ci aurait échappé au contrôle des Prêtres de L’eau et provoqué le Bouleversement, une prédiction de mauvaise augure si on rapproche cette idée de l’énergie nucléaire.

Malgré cet avis mitigé, sachez que le roman se lit d’une seule traite, servi par une écriture fluide, agréable et sans fioriture. Je ne doute pas qu’elle pourra plaire à beaucoup de personnes qui sauront passer outre ce qui m’a freinée ! Et cela n’avait d’ailleurs rien à voir avec le public de destination, les adolescents, puisque des romans ados j’en lis vraiment beaucoup. Comme on le dit souvent : les goûts et les couleurs… 😉

En résumé

Terre de Brume est un roman intéressant à l’univers curieux, répondant à des mythes antiques et contemporains. Construisant un parallèle avec des problématiques actuelles, le lecteur pourra s’enfoncer dans une aventure faite de morts et de frissons. Si pour moi cette lecture fut trop superficielle, je ne doute pas qu’elle trouvera lecteurs et lectrices à ses pages car l’écriture y est fluide et l’imagination débordante.

#ISBN9782700259230

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