L’Aura Noire, une histoire de malédiction…et d’adolescence !

L’Aura Noire est un roman paru chez les éditions Scrineo et écrit par Ruberto Sanquer, autrice que j’ai eu la chance de rencontrer au Salon du livre jeunesse de Montreuil cette année !

Mon résumé

Louyse est coiffée d’une Aura Noire qui la voue à voir périr tous ses proches autour d’elle. Son seul remède contre cela, c’est sa Ringsey, Dame Maurey – une centenaire acariâtre absolument dingue de sa pause thé-scone-confiture – qui le lui confie : sauver d’autres âmes de la Mort. Encore faut-il accepter de porter sur sa tête une malédiction, renoncer à un amour d’enfance, et venir à bout du destin qui semble s’acharner contre elle.

Mon avis

Voilà bien longtemps que je n’avais pas lu de véritables histoires de sorcières avec leur lot de malédictions, luttes de pouvoir, vengeances, sortilèges et rites ! Une chance pour moi, l’autrice ne m’aura rien épargné… pas même les nombreux passages de blablatages adolescents. Non parce que bon placez treize filles dans un même dortoir, mettez-en une un peu maudite sur les bords, une autre légèrement autoritaire et un duo d’hystériques et vous vous retrouvez avec des crises toutes les dix pages… sans oublier quand vous saupoudrez cela d’obligation d’abstinence.

Le personnage de Louyse m’a laissé une impression mi-figue mi-raisin… en grande partie parce qu’il est on ne peut plus réaliste ! Tenez le vous pour dit ce ne sera certainement pas le genre de personnage à apprendre la nouvelle, adresser un grand sourire et devenir la classe incarnée en vingt pages. Ça non ! Louyse en bave du début jusqu’à la fin et ne se gêne pas pour s’en plaindre et sangloter. Qui pourrait lui en tenir rigueur ? Certainement pas sa Ringsey, sorte de formatrice sorcière-guérisseuse, qui entre compassion et autorité commence doucement à la préparer à son futur rôle : empêcher le démon de faire tomber Isafjur, la cité de Lumière.

Aussi bien méprisée par ses camarades de classe que par les plus grandes sorcières du convent, Louyse ne cesse de tomber puis de se relever, démontrant un courage et une détermination qu’on a pourtant peine à ressentir dans ses pensées et dans ses actes. Heureusement elle peut compter sur l’esprit versatile de ses compatriotes pour lui remonter le moral au bon moment, tantôt aiguillon de tourmente pour lui redonner un coup de fouet, tantôt délice de tendresse pour éloigner les ombres de son esprit. Parce qu’il faut bien admettre que l’on sait que si l’une des treize novices échoue, les treize sont recalées, il y a comme un esprit de solidarité qui est bien obligé de rester intact pour s’en sortir !

Même si la plume m’a quelques fois égarée, ce roman mêle quête initiatique, tourmente adolescente et remise en question, ainsi qu’une bonne dose de messages de paix avec la nature et les éléments, qui me conforte dans l’idée que son public cible devait se trouver entre treize et dix-sept ans.
Là où je me suis sentie un peu perdue c’est avec le méchant… Ok c’est un démon. Ok il peut apparemment prendre possession de ceux qui ont commis un crime. Ok il est bien badass. Mais ne manquerait-il pas un peu de charisme ? Un peu de profondeur ? (Oui j’ai peut-être trop vu la série Lucifer, je plaide coupable !)

Finalement c’est peut-être la seule chose que je reprocherai à ce livre : un petit manque de maturité dans l’écriture… qui viendra sans aucun doute avec le temps, la pratique et des retours sincères !

Le mot de la fin

Le scénario, bien que ne présentant pas d’éléments extraordinaires (ce qui est de plus en plus difficile de toute façon avec la prolifération des ouvrages) est bien mené, on sent un véritable travail sur la trame, les terminologies et le rapport à la magie ; l’héroïne m’a aussi aussi bien séduite que dérangée par son côté beaucoup trop réaliste et trop adolescente ; l’écriture manque quant à elle de maturité pour la rendre fluide et magnétique.

Ces trois éléments vont j’espère grandir, mûrir et s’approfondir avec le second tome La Marque Rouge et peut-être le troisième… (oui je sais j’anticipe mais dans le livre en une seule phrase il est fait mention de « aura noire », « marque rouge » et « peste bleue », ça serait quand même bête de ne pas aller jusqu’au bout ! ^^)

2 commentaires sur “L’Aura Noire, une histoire de malédiction…et d’adolescence !

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  1. Merci beaucoup pour ce retour de lecture, chère Bouquineuse 🙂 J’espère avoir corrigé les défauts inhérents à ce premier roman avec La Marque Rouge. Et je prie pour rencontrer autant de belle sincérité bienveillante que la vôtre 🙂
    A bientôt !

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    1. De nada señora 😉
      La sincérité bienveillante j’en fais un peu mon adage sur ce blog ! Il ne me viendrait jamais à l’esprit de brosser un auteur dans le sens du poil sans en penser un mot, tout comme il ne m’arrivera jamais, j’espère, de critiquer un roman sans même l’once d’une argumentation 🙂
      J’ai hâte de lire le second tome pour en avoir le coeur net 😉
      A bientôt ! (peut-être en salon ^^)

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