Je remercie chaleureusement la maison d’édition de m’avoir envoyé ce roman dont je KIFFE la couverture, et que j’ai trouvé plutôt chouette, en one shot fantasy. Quelques petits points négatifs mais globalement une belle lecture, hyper addictive.
Mon résumé
Elyne appartient au Sanctuaire de Sarano depuis son plus jeune âge. Aspirant à devenir une oracle en son sein, capable de produire des prophéties pour les rois, elle coule des jours heureux aux côtés de sa meilleure amie et de son compagnon. Jusqu’au jour où elle apprend que tout le monde la manipule en secret, utilisant son don et les conséquences amnésiques qui en découlent pour l’utiliser à son insu. Bien décidée à ne pas jouer le rôle d’un simple pion, et mettre au jour les manipulations perverses de la Mère Supérieure Tinavia, elle tente le tout pour le tout et s’échappe du lieu qui l’a vu grandir. Mais en dehors des murs du Sanctuaire, l’air est froid, il pleut des trombes d’eau…au loin le feu du campement du lieutenant Darel brille dans la nuit glaciale.
Mon avis
Le roman s’ouvre sur…une carte. Magnifique ! Nous autres lecteurs et lectrices d’imaginaire nous adorons les cartes, c’est un peu comme la cerise sur le gâteau, l’aftershave après le rasage, la pointe de vanille dans le rhum arrangé. Bref c’est un pur plaisir, merci Gulf Stream. Plus surprenant le roman, ne s’ouvre pas sur Elyne mais sur Darel, le fameux lieutenant, venu à Sarano mander une prophétie pour son Roi. C’est sous ses yeux que nous découvrons pour la première fois le Sanctuaire et les dragons qui volettent autour, loin dans le ciel. Le Sanctuaire, un lieu étrange capable de défier les rois et peut-être même les dieux, que les souverains vénèrent ou dont ils se méfient, qui, surtout, a autant de pouvoir que s’il possédait une armée à sa disposition. Grâce aux oracles en son sein, protégés de la magie qui leur feraient perdre leurs pouvoirs s’ils y étaient exposés, le Sanctuaire a étendu son influence jusque dans les hautes sphères, imposant sa vision du monde, ses alliances, les échecs et les victoires des soldats, des rois, des empires tout entier. Un pouvoir immense aux mains d’une poignée d’individus…inconscients de leurs propres dons.
Darel est le lieutenant du roi, meilleur ami de la princesse de Danavie qui par le passé a commis une erreur, au col de l’aigle, leur coutant leur victoire. Missionné par son roi pour savoir si, oui ou non, une attaque sur le col de l’aigle devait être menée, il entre pour la première au contact des initiés et des oracles. Mais ce ne sera pas la dernière.
C’est peu après sa visite qu’Elyne apprendra la trahison de ceux en qui elle avait confiance en découvrant une note laissée par inadvertance. Une note de prophétie, laissée dans la tour d’astronomie où elle et son amie apprécient d’observer les étoiles et où la jeune initiée se laisse bercer par les constellations. Que fait-elle durant ses divagations ? Que dit-elle, surtout ?
Une fuite en avant, deux êtes liés malgré eux à une prophétie, mais que tout oppose, alors que la magie du lieutenant annule celle de la jeune oracle la laissant étourdie, privée de forces, en bref un récit haletant et de haute volée touchant au coeur des légendes et politiques de l’Empire Araléen. Tout cela ne peut qu’être dramatique, hautement romantique et diablement épique. Si vous rajoutez des dragons trop choupinous capables de communiquer avec Elyne, avide de l’aura qui entoure ses prophéties et un serpent télépathe absolument adorable et désireux d’avoir des gratouilles, des câlins et de pouvoir tendre des embuscades. Hugh, je fonds !
Pour autant, le récit souffre d’un certain nombre de défaut, imputable à son format, le one shot, mais pas que. Au cours du récit, Elyne est amenée à faire de multiples aller retours au Sanctuaire pour diverses raisons que je ne vous expliquerai pas pour cause de spoil, et j’ai trouvé cela particulièrement redondant…et lent. Même si l’autrice abuse des ellipses pour nous faire passer les moments les plus calmes et déjà « vus », cela n’empêche pas l’impression de relire plusieurs fois la même chose. D’un autre côté, on en apprend beaucoup, en très peu de pages, sur les différents royaumes qui composent l’Empire et leurs desseins. En d’autres termes on voit beaucoup mais sans trop approfondir ce qui se passe.
Malgré tout, la plume est fluide, et par rapport à d’autres premiers romans dans le même style, impressionnant de maîtrise.
En résumé
La Loi du Sanctuaire est un premier roman au goût de fantasy, de politique et de dragonneries. Malgré ses quelques défauts (la redondance due au scénario, certaines facilités, le manque de profondeur en fantasy politique – oui je surkiffe les complots immensément complexes, je suis pas hyper objective), ce one shot plein de verve et de fascinants personnages fut une excellente lecture : addictive, romantique et dramatique à souhait. Mais surtout. Il y a des dragons. Et un serpent A-DO-RA-BLE.
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