Vous vous souvenez, il y a peu j’avais été déçue par un roman qui partait sur le même principe qu’un autre roman, il s’agissait alors de Nous, les menteurs face à Passé minuit. Bon et bien je commence un peu à saturer des romans qui commencent par une héroïne ayant une perte de mémoire >.< Et pourtant Last weekend a plein plein de qualités !
Résumé éditeur
Trois amis, une maison au bord d’un lac, une escapade secrète… qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
C’était censé être l’endroit rêvé où passer le week-end du bal de promo. Mais lorsqu’elle se réveille seule et couverte de sang sur un chemin de randonnée, sans aucun souvenir des deux jours précédents, Claire comprend vite qu’il est arrivé quelque chose de terrible.
Trois personnes ont gravi la montagne ; une seule est redescendue.
Que s’est-il passé ? Où sont Kat et Jesse ? Claire sait que les réponses sont enfouies quelque part dans sa mémoire, mais elle ne tarde pas à comprendre que tout le monde a des secrets – y compris ses meilleurs amis. Et elle est presque certaine qu’elle ne va pas aimer ses souvenirs quand ils lui reviendront.
Mon avis
Vous l’aurez compris nous allons donc suivre le personnage de Claire depuis le jour où elle est retrouvée sur la montagne jusqu’au moment où elle découvrira la vérité entrecoupée de flashbacks et d’ellipses. Malgré cela, la temporalité est très bien narrée et on ne se sent absolument pas perdu, d’un chapitre à l’autre comme on pourrait le croire. Nous découvrons l’héroïne déboussolée, perdue, désorientée, la tête poisseuse de sang, et le bras rouge du sang de quelqu’un d’autre. A qui appartient-il ? Pourquoi est-elle seule ? Où sont Jesse et Kat ? Ces questions vont tourner et tourner de chapitre en chapitre dans sa tête jusqu’à la révélation finale…
Il faut dire que Claire n’aurait jamais dû être seule. Accompagnant Jesse et Kat chez la maison au bord du lac de cette dernière, la jeune femme tient plus lieu de chandelier que d’amie, observant sa meilleure amie et celui dont elle est secrètement amoureuse se bécoter sur le canapé. Dès le début du roman, la tension est palpable et c’est ce qui m’a d’ailleurs tenue en haleine jusqu’à 2h du matin. Comprenez bien que si le ressort scénaristique de la mémoire commence à me courir sur le haricot, il n’en est pas moins efficace pour maintenir l’attention du lecteur et lui laisser envisager toutes les pistes possibles et inimaginables, à l’instar de la protagoniste.
A cette enquête plusieurs personnes s’en mêlent : les parents de Kat, immensément riches, la tante de Jesse inquiète et esseulée, tenue à l’écart, les parents de Claire inquiets aussi bien pour leur fille que ce que d’autres pourraient insinuer sur elle, des policiers of course, Amos, le cousin de Kat un peu étrange qui aurait eu une histoire avec Claire, le FBI et évidemment les journalistes. Tout ce joyeux monde construit petit à petit une jolie toile d’araignée dans laquelle l’adolescente doit se débattre, entre pensées noires, les commentaires de ses camarades de classe qui pensent qu’elle « l’a fait » (fait quoi au juste ? tuer ses meilleurs amis ? impossible), et son avocate qui la prépare au pire.
Mais si Claire est effrayée, seule, bouleversée il y a bien quelque chose qu’elle n’est pas : lâche. Alors mois après mois, elle remonte le fil de sa mémoire disparue, et raccroche les morceaux.
Si je l’ai littéralement dévoré et pas lâché ce n’est pourtant pas du tout un coup de coeur. Il y avait trop de facilités, à commencer par la perte de mémoire et deux scénarios s’étaient déjà très rapidement découpés dans ma tête (dont l’un s’est avéré juste à la fin). Je n’ai donc pas été surprise, et les rebondissements prévus ne m’ont pas plus impressionnée que cela. Et c’est finalement l’idée d’avoir tout le déroulé de ce week end là de bout en bout qui m’a tenue si longtemps et si impatiente de savoir la suite et fin.
En résumé
Last weekend est une lecture en demie teinte comme il m’arrive parfois d’en avoir. Si je l’ai dévoré, plongeant littéralement dedans sans pouvoir m’arrêter, avide de découvrir le fin mot de l’histoire dans ses moindres détails ; il n’en reste pas moins que je n’ai été que très rarement surprise et que la perte de mémoire, très galvaudée, m’a fait lever les yeux au ciel. Une lecture addictive qui saura ravir les initié.e.s aux thrillers ou les fan de YA.
Votre commentaire