Quand vient la vague, deux adolescents, quatre mains

Quand vient la vague est un roman paru chez Rageot Editeur et co-écrit par Manon Fargetton (Le suivant sur la liste, L’héritage des rois passeurs) et Jean-Christophe Tixier (Demain il sera trop tard, Traqués sur la lande). Un roman fort, puissant dont je vous rédige une chronique à vif, tout juste sortie de ses pages.

Mon résumé

Nina a disparu. Pourtant Clément ne s’en est jamais préoccupé jusqu’à maintenant, jusqu’à ce qu’il comprenne que ce poids qu’il ressent est un poids d’absence. Délaissant ses spots de surfs, ses potes et la détente, il reprend l’enquête. Et le temps presse, dans quelques mois Nina aura dix-huit ans, un âge où il est aisé de s’évanouir dans la nature…

Mon avis

Je suis curieuse de savoir comment les deux auteurs se sont répartis l’histoire. Un personnage chacun ? Ou plutôt une collaboration plus fusionnelle, plus marquée chacun ajoutant à l’autre une profondeur, une substance, forgeant une âme ? Dans tous les cas, rien ne laisse penser qu’il fut écrit à quatre mains, aucune rupture dans le récit, aucune différence de ton, et une tangibilité remarquable.

Du début jusqu’à la fin, Quand vient la vague m’a captivée. On commence le récit avec Nina, à la première personne sur le point de partir loin, très loin et peu à peu on reviendra sur ce qui l’aura pousser à fuir, disparaître, courir vers un destin encore inconnu mais toujours meilleur que ce qui lacérait son coeur. En parallèle, comme à contre-courant, on retrouve le personnage de Clément, à la troisième personne, qui vient éclairer l’affaire d’un œil nouveau, plus vif, plus jeune et plus fougueux.

Parce que Nina ne s’est pas enfuie à cause d’un garçon, d’une peine de coeur, ou parce que sa mère lui refaisait le dernier Iphone. Non. Nina a fui un secret qui menaçait de faire voler tous ses souvenirs en éclats, qui détruirait sa famille toute entière si elle laissait éclater sa colère, sa rage, et le goût amer de la trahison. Pour unique chemin vers son coeur, elle laisse une lettre à celui qui ne l’aura jamais vraiment comprise et qu’elle n’aura jamais vraiment non plus compris… mais qui ne l’aura jamais trahie lui : son frère. Quelques mots, étranges, dissonants. Petits cailloux jetés sur le chemin de la vérité.

Ce récit est étonnamment juste, étrangement neutre aussi, offrant tous les points de vue avec des personnages secondaires travaillés, nuancés avec ce qu’il faut de caractère pour les rendre inoubliables. On y retrouve beaucoup de sujets sensibles comme l’homosexualité, l’amour, le devoir… et des sujets plus doux comme l’amitié, la passion, l’aventure. Mais surtout on y trouve des personnages forts et prégnants, pris dans un tourbillon d’émotions, de sentiments qu’ils n’ont pas voulus, entraînés malgré eux vers un fond dont la fuite semble être la seule échappatoire.

Mais si disparaître semble aisé… qu’en est-il de reparaître ? Qu’en est-il de se retrouver ? Et si Clément et Nina arrivaient enfin à se revoir, seraient-ils seulement prêts à se parler ? Même si cela signifierait tout détruire ?

Le mot de la fin

Ce roman m’a littéralement happée. Subjuguée. Je vivais Nina. J’étais Clément. Et moi aussi, à la fin, je courais vers elle pour la rattraper. Coup de coeur.

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